Bernard Lugan à propos de Nouvelles incorrectes dune Afrique disparue, par François Bousquet
Ceux qui connaissent Bernard Lugan le reconnaîtront sans peine sous les traits de son narrateur, Henri Nérac. Style colonial old school : chaussettes remontées jusquaux genoux, chemises aux plis réglementaires, shorts à deux pinces et single malt. On commande dailleurs son whisky en tirant en lair, deux coups pour un double scotch. Lauteur du Banquet des soudards nest pas du genre à sympathiser avec le premier venu : il choisit ses amitiés dans le cercle restreint des hommes authentiquement libres. On les retrouve dans ces Nouvelles incorrectes dune Afrique disparue. Rien que des pièces uniques au cuir tanné : seigneurs de guerre, coloniaux hauts en couleur, soldats perdus qui ont coiffé le képi blanc, vieux Pères blancs en burnous On les suit du Rwanda à lAfrique du Sud, du Maroc à la Rhodésie, du SudOuest africain à la Tanzanie. En bons gentlemen, ils mettent un point dhonneur à ne jamais déroger à u
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