journal dune femme de chambre partie 1
Octave Mirbeau (18481917) Mirbeau donne la parole à une soubrette, Célestine, ce qui est déjà subversif en soi, et, à travers son regard qui perçoit le monde par le trou de la serrure, il nous fait découvrir les nauséabonds dessous du beau monde , les bosses morales des classes dominantes et les turpitudes de la société bourgeoise quil pourfend. Échouée dans un bourg normand, chez les Lanlaire, au patronyme grotesque, qui doivent leur richesse injustifiable aux filouteries de leurs honorables parents respectifs, Célestine évoque, au fil de ses souvenirs, toutes les places quelle a faites depuis des années, dans les maisons les plus huppées, et en tire une conclusion que le lecteur est invité à faire sienne : Si infâmes que soient les canailles, ils ne le sont jamais autant que les honnêtes gens.
|